Avant de devenir cet animal de compagnie chéri, auquel certains vouent toute leur affection voire leurs économies, le chien était ni plus ni moins considéré – et il y a de cela peu de temps encore – qu’un animal au même titre qu’un chat, une poule ou même un dindon ! Chien de berger affecté à la garde du troupeau, chien de chasse, de ferme ou simple corniaud, il ne bénéficiait en règle générale d’aucune attention particulière. On lui assurait niche et pâtée, et voilà tout.
Malade et désormais inutile, on le laissait crever… comme un chien ! C’est-à-dire sans soin, souffrant mille morts. Son statut change au XVIIIe siècle, à tel point qu’il fait une entrée remarquée dans l’art et les salons, et devient un sujet prisé des peintres animaliers. Mais l’expression et restée, et quand on est cloué au fond de son lit, délirant de fièvre et perclus de courbatures, on est… malade comme un chien.